mardi 22 janvier 2013

Retrouvailles


Mais qu’est-ce que je suis en train de faire?!



Mais oui! Mais oui! Bien sûr que je suis une matrone drow!



By St-Cuthbert… I’m not cut out for this…



Je suis une gentille fille, honnête, qui a toujours cru que le mensonge c’était mal. Alors mentir quand tant de vies sont en jeu? Je ne suis pas une actrice, je ne suis qu’une fille simple. Et je n’ai aucune idée d’où je m’en vais…



Mais peu importe! Continuons à faire semblant!



Oui, oui! Je suis bien la maîtresse de ce drow mâle déguisé en mage femelle. Ça ne me dérange pas d’avoir l’air à moitié nue (pourquoi les drows sont-elles toutes habillées comme ça? Ou plutôt, pourquoi sont-elles toutes pas-habillées comme ça? C’est tellement indécent…) et ça me dérange encore moins qu’il y ait du sang partout. Et tous ces corps… Rose et Silke, mes deux meilleures amies…



J’ai tué des gens… Ils ont explosé… J’ai du sang sur les mains. Mais je n’avais pas le choix, n’est-ce pas? Si je n’avais pas agi, nous serions tous morts. Il reste encore quelques survivants et leur survie repose sur moi. Si je m’en sors, je jure de prier St-Cuthbert tous les matins et tous les soirs.



Qu’est-ce qu’elle vient de dire? Je ne comprends rien moi. Je ne parle pas drow! Merde… Je ne suis pas folle au point d’avoir pensé que ça avait beaucoup de chance de fonctionner, mais j’espérais quand même que ça durerait plus que cinq minutes. Au secours… Qu’est-ce que je dis...?



Oui, Sharaka, je te permets d’expliquer à ma place. Par pitié sauve-moi la vie.



Je ne sais pas ce qu’il a dit à la matrone, mais ça avait l’air plutôt drôle et elle a accepté de continuer à parler le commun. Retiens-toi Lyra, pas de soupir de soulagement. Merci Sharaka, je te worship en ce moment.



La matrone m’a demandé si ces objets avaient un rapport avec mon état. Mon état? Quel état? Qu’est-ce que tu lui as dit Sharaka? Ne soyons pas trop claire dans nos réponses. De toute façon, elle n’a pas à savoir le pourquoi du comment.



Elle a fini par me faire une proposition : si j’acceptais de signer un contrat dans le sang, elle consentirait à réfléchir à m’aider. Euh… Un contrat signé dans le sang? Ce n’est pas un peu… beaucoup, définitif comme solution? Je ne suis pas une matrone, alors est-ce que ce contrat vaudrait vraiment quelque chose? J’ai peur qu’une signature dans le sang ne m’engage à quelque chose que je ne suis pas prête à donner. Mais je n’ai pas le choix. En fait, si. On a toujours le choix. Et moi je vais choisir d’accepter. Si je refuse, je crains que nous ne sortions pas d’ici vivants et si par miracle nous survivions malgré mon refus, nous n’aurions rien de ce que nous avons perdu.



La matrone est sortie pour aller faire préparer le contrat et pendant ce temps, nous avons rassemblé tout le monde. Cain aurait voulu que je demande des nouvelles de Corail. Il était un peu trop tard ça. Quelqu’un a même dit qu’il ne fallait pas pousser notre luck. Je suis tout à fait d’accord avec ça. D’ailleurs, si nous nous en sortions avec seulement nos vies, je serais heureuse.

La matrone est revenue avec le contrat et comme je n’avais rien de coupant sur moi, je me suis mordu le doigt jusqu’au sang et j’ai signé. Avec un peu de chance, le nom drow que Sharaka m’a donné ne veut pas dire «matrone qui trimballe une bande d’incompétents avec elle».



Pleins de drows nous attendaient devant la maison. Est-ce que c’est moi ou ils n’ont pas l’air particulièrement sympathiques envers nous? Ils sont déjà au courant de ce qui s’est passé dans la maison et si oui, à quel point? Je ne pense pas que nous puissions nous mesurer à autant d’adversaires. C’est une chose de bullshiter une personne, mais plusieurs? Merde… Qu’est-ce que je fais…? Avancer comme si de rien était? Non? D’accord. Vas-y Sharaka, bullshit-les. Encore une fois, je ne sais pas ce qu’il a dit, mais une partie des drows a reculé et les autres nous ont simplement regardés pendant que nous nous éloignions. Vite, vite, vers la sortie. La, la, la ♫



Il y avait des sigles par terre. Sharaka s’est coupé avec l’épée d’Anna, mais il s’est évanoui. Euh, mais à quoi pensais-tu? Ensuite, nous nous sommes téléportés. Dieu merci, tout le monde a suivi. Sinon, nous n’aurions pas eu le choix de faire comme avec Corail et de les laisser derrière. J’espère que Cain s’enlèvera de la tête cette folle idée d’y retourner seul. Tu vas mourir si tu y retournes. Nous mourrons tous si nous y retournons. Pour Corail, pour les cristaux, nous devrons devenir plus forts.



Liam s’était réveillé et s’il avait d’abord été étonné de se voir entouré de drows, il a suffi que je lui explique calmement qui nous étions et que c’était à cause de la magie, pour qu’il me croit. Il s’est occupé du transport de Sharaka, mais quand ce dernier est redevenu un homme, il l’a laissé tomber, littéralement.



Nous sommes sortis dehors. Il y avait une forêt. J’étais si heureuse d’être en vie et de voir de nouveau la nature que je n’ai pas pu m’empêcher de hugger un arbre. Tant pis si j’ai l’air d’une folle. Je suis en vie. Merci St-Cuthbert, je suis en vie. Je jure de ne plus délaisser mes prières désormais.



Nous avons tous fini par reprendre nos apparences. Yori s’est occupé de soigner Rose et Silke. Quoi? Elles ne sont pas mortes? Lyra, petite idiote! Et dire que je me retenais de pleurer parce que j’avais perdu mes deux meilleures amies. Cain a demandé à Yori qu’il soigne aussi les autres. Yori n’était pas content, mais il l’a quand même fait.



Sharaka était très heureux d’avoir gagné sa liberté et il ne tenait pas plus qu’il le fallait à s’attarder en notre compagnie. Merci. J’ai beau ne pas aimer ton attitude par moment, jamais nous ne nous en serions sortis sans toi. Quand il a touché sa joue, j’ai compris qu’il voulait un baiser. L’idée ne m’enchantait pas particulièrement, mais d’accord. Un baiser sur la joue était un bien petit pris à payer pour être encore en vie.



Je me suis approchée de lui, mais au moment où j’allais l’embrasser, il a tourné la tête et ce sont ses lèvres qui ont touché les miennes. J’ai complètement figé. Oh mon dieu… Il vient de me voler mon premier baiser…



Mais la ferme. Je ne veux pas t’entendre dire que mes lèvres sont douces. Tu viens de me voler mon premier baiser! Tu viens de réduire en miettes tout ce que j’avais pu imaginer sur ce moment. Ça aurait dû être un instant merveilleux pour moi, mais tu as tout gâché. Alors tais-toi.



Le seul point positif, c’est qu’il avait dit que nous étions au-dessus de la ville de Slurp et en regardant sur la carte, nous nous sommes rendu compte qu’elle se trouvait à proximité de Braise et à Braise, il y avait Raphaël. J’étais tout à fait d’accord avec Yori : nous ne connaissions pas vraiment Raphaël et nous ne devions pas trop dépendre de lui. Mais nous n’étions pas en position de refuser de l’aide ou plutôt d’aller en quémander. Alors nous sommes partis vers Braise à dos de nightmares. Je mentirais si je disais que je n’étais pas particulièrement heureuse. J’allais revoir Raphaël, beaucoup plus tôt que prévu.



Silke était déjà venue chez Raphaël alors les domestiques nous ont laissés entrer sans problème. J’ai presque dû me retenir pour ne pas sauter sur place d’impatience pendant que le domestique allait le chercher. Dans quelques instants je vais le revoir… Dans quelques instants… Dans… Il est là…



J’étais très heureuse de le revoir et je crois qu’il l’était aussi, parce que dès qu’il m’a vue, il est venu vers moi. Il m’a fait un baisemain. J’ai été troublée, pas parce que je ne m’y attendais pas, mais… parce que c’est tout…

vendredi 11 janvier 2013

Il était une fois...


Il était une fois, un fermier, qui s’occupait de chevaux.
Il aimait une pâtissière et allait la voir tous les jours.

Elle avait une petite sœur, qui était l’amie du fermier.



Mais il y avait aussi le méchant herboriste…
qui avait volé tout le sucre.
Mais le cheval magique du fermier, Lui a dit qu’il avait vu le méchant herboriste voler le sucre durant la nuit.
Le fermier est donc allé le combattre avec son cheval magique et après un combat épique, il a récupéré tout le sucre.


La pâtissière a pu recommencer à faire des gâteaux…

 

 


 
et elle a remercié le fermier, mais elle ne l’aimait pas comme il le fallait. Il n’était qu’un autre villageois pour elle.

La jeune sœur de la pâtissière, elle,  est allée remercier le fermier.

Morale de l’histoire : Même si tu fais quelque chose d’héroïque, ce n’est pas tout le monde qui va voir ce que tu as fait. Mais un jour, quelqu’un va le remarquer…


Fin.